Lavie est un roman, le rĂ©sumĂ© : « Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux Ă  cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. » Ainsi dĂ©bute le rĂ©cit de Flora Conway, contrĂŽlesur la seconde guerre mondiale 3Ăšme pdf corrigĂ© ; aida news today; menactra vaccin prix maroc; boltzmann brain debunked; encre relief textile speedball JĂĄ possui conta? Entre Aqui. Un jour d'avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux Ă  cache-cache dans mon appartement de Brooklyn". Ainsi dĂ©bute le rĂ©cit de Flora Conway, romanciĂšre renommĂ©e Ă  la discrĂ©tion lĂ©gendaire. La disparition de Carrie n'a aucune explication. La porte et les fenĂȘtres de l'appartement Ă©taient closes, les camĂ©ras de ce vieil immeuble new Fast Money. Yvon Quiniou, L’Art et la vie, L’illusion esthĂ©tique, suivi de De la Mort Ă  la beautĂ©, Le Temps des Cerises, 2015, 154 p., 14€.D’entrĂ©e, Yvon Quiniou prĂ©sente son projet. Il dĂ©finit l’objet esthĂ©tique comme ce qui se donne Ă  contempler sans visĂ©e de connaissance ou d’utilisation. ConnaĂźtre intĂ©resse la science et plus gĂ©nĂ©ralement qui recherche le vrai. Utiliser concerne l’Ɠuvre technique qui procure l’utile. À la diffĂ©rence du vrai et de l’utile, l’Ɠuvre d’art vise le ajoute aussitĂŽt, qu’à l’aune d’une expĂ©rience de la vie, l’idĂ©e de beautĂ© relĂšverait de l’illusion. Le sous-titre de l’ouvrage introduit d’emblĂ©e Ă  cette chapitres structurent L’art et la vie l’étude de Kant, de Nietzsche, les recours aux sciences humaines et, enfin, les illusions de l’art. Une esthĂ©tique de la rĂ©ceptivitĂ© KantComment dĂ©finir la notion de beautĂ©, au centre du jugement de goĂ»t. Emmanuel Kant la prĂ©sente au dĂ©but de sa Critique de la facultĂ© de juger. Connue comme Analytique du Beau », elle comporte quatre moments. Quiniou les expose en donnant de nombreux exemples. Ces quatre moments obĂ©issent Ă  quatre premier dĂ©crit ce qui procure une satisfaction dĂ©sintĂ©ressĂ©e. Qu’est-ce Ă  dire ? Le plaisir esthĂ©tique tient Ă  la forme de l’objet, Ă  sa reprĂ©sentation dans notre esprit. Il est donc indiffĂ©rent Ă  l’existence de l’objet lui-mĂȘme. C’est pourquoi on le dit dĂ©sintĂ©ressĂ©, sous-entendu Ă  l’existence matĂ©rielle de l’objet. Le plaisir est contemplatif. Ainsi, une ouvre d’art est une belle reprĂ©sentation d’une chose et non pas la reprĂ©sentation d’une belle chose. À l’inverse, le plaisir pris Ă  l’existence de l’objet dĂ©signe l’ deuxiĂšme moment introduit au paradoxe selon lequel le beau est un universel sans concept. Universel signifie qu’en ressentant le plaisir esthĂ©tique, je suppose ou je rĂ©clame l’assentiment de tout un chacun. À l’inverse, en goĂ»tant l’agrĂ©able, je ne prĂ©tends pas qu’autrui partage la mĂȘme sensation. Quid alors de la mention d’absence de concept ? Kant distingue le jugement de goĂ»t et le jugement de connaissance. Pour ce dernier, un concept s’impose pour la recherche du vrai. Le vrai exige une dĂ©monstration, laquelle repose sur des concepts. Ils sont introuvables pour dĂ©finir le beau, lequel prĂ©tend pourtant Ă  l’ un troisiĂšme moment, Kant introduit le paradoxe de finalitĂ© sans fin. En effet, la finalitĂ© se concentre sur la forme mĂȘme de la contemplation, vĂ©cue comme autosuffisante, parce qu’harmonieuse. Elle exclut toute autre fin qui viserait Ă  se servir ou s’approprier l’objet de la vient le quatriĂšme paradoxe qui dĂ©finit le beau comme une nĂ©cessitĂ© sans concept. Autrement dit, le jugement de beautĂ© s’impose nĂ©cessairement Ă  nous, sans que l’on sache pourquoi, sans que nous puissions le dĂ©montrer. Pour en rendre compte, Kant introduit la notion de sens commun ». Avec le beau, s’instaure une communicabilitĂ© universelle, due Ă  la mĂȘme configuration des facultĂ©s dans tout esprit humain. De la sorte, Ă  propos de cette nĂ©cessitĂ© sans concept, le sens commun » reprĂ©sente une nĂ©cessitĂ© subjective comme avoir fidĂšlement exposĂ© la conception kantienne sur la beautĂ©, Yvon Quiniou se situe, par rapport Ă  l’analyse kantienne, d’une maniĂšre nuancĂ©e. D’une part, il apprĂ©cie la fine description permettant de distinguer le beau, le vrai, l’utile et le bien. Fort de cette phĂ©nomĂ©nologie », l’art apparaĂźt dans son univers spĂ©cifique. Mais, d’autre part, Quiniou s’écarte de Kant. L’explication de la crĂ©ativitĂ© la question classique du gĂ©nie » repose sur l’IdĂ©e du suprasensible, Ă©trangĂšre Ă  la position matĂ©rialiste de l’auteur. A contrario, il s’accorde avec un matĂ©rialisme de Nietzsche qui enracine la crĂ©ation dans le processus vital. Il se tourne alors vers lui pour continuer son esthĂ©tique de la crĂ©ation NietzscheDe l’analyse de Yvon Quiniou, je retiendrai quatre Penseur de la vie, Friedrich Nietzsche dĂ©finit l’art comme ce qui permet de rendre la vie plus intense, inscrite dans une physiologie oĂč la crĂ©ation artistique augmente la force. Par opposition Ă  Kant, l’art apparaĂźt donc comme utile, intĂ©ressĂ© ». Comparable Ă  un remĂšde, il produit un effet fortifiant ou parfois narcotique. Domaine de la reprĂ©sentation, il ne saurait rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. Il relĂšve de la seule De cela dĂ©coule son extraordinaire puissance d’illusion. Elle masque la vĂ©ritĂ© ou nous en console. En consĂ©quence, le phĂ©nomĂšne esthĂ©tique rend l’existence plus supportable. Et mĂȘme, l’art peut apporter un bonheur de compensation, de consolation. Certes, ce bonheur se paye du prix de l’illusion, laquelle apparaĂźt donc ainsi nĂ©cessaire Ă  l’existence. L’art nous met en prĂ©sence des apparences. Elles sont transfigurĂ©es par l’imagination. Il en rĂ©sulte une plĂ©nitude de Avec cette illusion nĂ©cessaire, créée par l’art, Nietzsche dĂ©veloppe mĂȘme un culte de l’ignorance, une volontĂ© de ne pas chercher Ă  tout comprendre et Ă  tout savoir » Quiniou souligne le rapport paradoxal que Nietzsche entretient Ă  la vĂ©ritĂ© et Ă  l’erreur, unique dans l’histoire de la philosophie. D’une part, on le connaĂźt comme le grand dĂ©mystificateur des valeurs admises et mĂȘme sacrĂ©es. Dans ce sens, il dĂ©veloppe une ardente recherche de vĂ©ritĂ©. D’autre part, il fait l’apologie de l’illusion, erreur sur la vie, nĂ©cessaire Ă  la vie » À cette raison pratique, s’en ajoute une thĂ©orique. Le monde est constituĂ© d’apparences sensibles, l’ĂȘtre n’est qu’apparent. L’art le prend en charge. De cela dĂ©coule une vĂ©ritĂ© dans l’art. Cette vĂ©ritĂ© paradoxale est faite d’illusions multiples que Nietzsche Que l’art engage un rapport Ă©troit avec la vie signifie-t-il que ce rapport concerne exclusivement le contenu, au dĂ©triment de la forme ? Pas exactement et la tragĂ©die permet de saisir l’action efficiente de la forme. Le théùtre tragique le montre. En se dĂ©marquant de l’analyse classique d’Aristote, il caractĂ©rise l’effet tragique comme tonique ». Il permet de maĂźtriser les passions. La forme théùtrale met Ă  distance le tragique de la vie. Nietzsche gĂ©nĂ©ralise cet effet tonique du théùtre tragique Ă  la forme esthĂ©tique elle-mĂȘme. Par le style, la reprĂ©sentation nous fait accepter le terrible et nous renforce. En consĂ©quence, Nietzsche aborde la forme et le beau. Toutefois, son approche anthropologique de l’Ɠuvre d’art dissout la forme et la beautĂ© dans l’optique de la vie. Le recours aux sciences humaines Freud, Marx, Bourdieu, VygotskiNietzsche apparaĂźt comme un devancier de Sigmund Freud. Avant lui, il avait mis en avant le rĂŽle notable jouĂ© par l’inconscient et la sexualitĂ©. En matiĂšre d’art, dĂ©jĂ  la notion de sublimation est Ă©noncĂ©e. Comme Nietzsche, Freud introduit un rapport d’analogie entre crĂ©ateur et amateur d’art. De mĂȘme, pour Freud, le contenu importe en derniĂšre instance l’art est pour Freud une thĂ©rapie spontanĂ©e qui permet souvent d’échapper Ă  la pathologie » p. 54.Pour cette Ă©tude, Yvon Quiniou fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  l’étude de Sarah Kofman, intitulĂ©e L’Enfance de l’art. Il rappelle l’importance que revĂȘtent le mot d’esprit et le rĂȘve. À propos de l’art, il analyse ensuite la conception freudienne du plaisir esthĂ©tique, sur laquelle je m’arrĂȘterai. La psychanalyse reprend Ă  son compte l’idĂ©e de catharsis, purgation ou la purification des passions. L’art permet ainsi de nous libĂ©rer du refoulement. Ici intervient le rĂŽle de la forme, Ă  savoir la beautĂ© de la forme. Freud la dĂ©crit comme un pouvoir de sĂ©duction, une prime de plaisir ». Elle permet la dĂ©charge de l’affect et de la pulsion sexuelle sublimĂ©e. Si nous comparons avec Kant, en premiĂšre approche, le contenu l’emporte dans l’analyse freudienne. Le plaisir est intĂ©ressĂ© », comme pour Nietzsche, donc Ă  l’existence de l’objet. Toutefois, le rĂŽle de la forme permet de rapprocher Freud de l’universel kantien. Certes, Freud s’éloigne d’une explication abstraite. Cependant, par la beautĂ© du style, l’artiste permet Ă  tout un chacun de partager sa crĂ©ation. Un seul exemple bien connu celui de LĂ©onard de Vinci. Le sourire Ă©nigmatique de Mona Lisa exprime un sentiment de tendresse maternelle relevant d’un sentiment conclusion, avec la psychanalyse, l’art apparaĂźt d’abord comme une technique d’expression de l’inconscient. Il est en effet possible de parler d’esthĂ©tique freudienne, en tant que psychologie appliquĂ©e. Modestement, Freud reconnaĂźt deux limites Ă  son pouvoir d’investigation esthĂ©tique. La premiĂšre tient au don artistique ; il l’élucide pourtant en partie. La deuxiĂšme tient Ă  la rĂ©vĂ©lation de la technique artistique mise en jeu par l’artiste pour la crĂ©ation de son Ɠuvre. En ce point, la psychanalyse bute et ne peut rĂ©duire l’Ɠuvre Ă  une seule manifestation de l’ Quiniou Ă©tend alors sa rĂ©flexion sur l’art en se rĂ©fĂ©rant Ă  d’autres disciplines l’histoire, la sociologie et la Karl Marx, la sphĂšre esthĂ©tique est conditionnĂ©e par la vie socio-historique. Ainsi, l’épopĂ©e homĂ©rique ne pouvait naĂźtre que sur la base d’une vision mythologique du monde. Toutefois, cet historicisme se confronte Ă  ses limites. Marx apprĂ©cie en son temps le charme Ă©ternel » de l’art grec. Quant Ă  l’explication de ce jugement, elle ne saurait difficilement convaincre un charme rĂ©sultant chez les modernes de la nostalgie de l’enfance de l’humanitĂ©. En consĂ©quence, cette explication constitue un indice que le terrain thĂ©orique de l’histoire n’est pas totalement suffisant pour expliquer l’esthĂ©tique » p. 84.La sociologie de Pierre Bourdieu Ă©claire assurĂ©ment un rapport frĂ©quent entre l’art et l’appartenance de classe. Dans La Distinction, il se livre Ă  un travail de dĂ©mystification sans concession. L’Ɠuvre art que j’aime exprime mon Ego, affirme un jugement de valeur et une situation sociale. Autrement dit, l’art nous classe » dans un rapport de classe dĂ©niĂ©. Certes ! Toutefois, cela n’invalide pas mon dĂ©sir de voir partager universellement mon jugement de goĂ»t. De plus, cette analyse ne rĂ©cuse pas une hiĂ©rarchie entre les Ɠuvres toutes ne se valent pas et le temps permet le plus souvent de faire la Quiniou attache une grande importance Ă  la pensĂ©e du psychologue russe Lev Vygotski 1896-1934. Cet auteur majeur, persĂ©cutĂ© par le stalinisme, ignorĂ© en France, a soutenu en 1925 une thĂšse intitulĂ©e Psychologie de l’art. Que dit-elle ? Vygotski conçoit une technique sociale du sentiment ». Cette technique consiste Ă  mettre en forme l’élĂ©ment Ă©motionnel. Pour expliquer la pleine efficacitĂ© de la catharsis, il identifie une discordance interne entre la forme et le contenu, lesquels sont investis d’affects contradictoires. Du cotĂ© du contenu, l’affect est libĂ©rĂ© par l’imagination. En sens inverse, du cĂŽtĂ© de la forme, un affect contraire permet de surmonter le sentiment initial, par distance, attĂ©nuation, allĂšgement et harmonisation. Autrement dit, la rĂ©alitĂ© premiĂšre, brute, devient purifiĂ©e et par consĂ©quent supportable. La forme dĂ©matĂ©rialise le contenu, rend acceptable et apaisĂ©e la dĂ©charge cathartique ». Je remarque que cette dialectique entre contenu et forme semble proche de l’analyse freudienne prĂ©cĂ©demment exposĂ©e. Vygotski ajoute que l’élaboration de cette forme, donc le style de l’artiste, tient Ă  un rien ». Toutefois, de nouveau, le recours aux sciences humaines rencontre ses limites. Vygotski a l’honnĂȘtetĂ© de dĂ©clarer que la question des qualitĂ©s proprement artistiques de l’Ɠuvre d’art ne saurait se dissoudre dans l’explication de la rĂ©action esthĂ©tique par la vie psychologique et sociologique
 » L’art autant nĂ©cessaire qu’illusoireCe quatriĂšme chapitre sert de conclusion Ă  l’ouvrage proprement dit, intitulĂ© L’Art et la vie. Yvon Quiniou prĂ©cise alors trois points Il rappelle sa position de matĂ©rialisme philosophique. L’art apparaĂźt entiĂšrement immanent Ă  la vie. Il qualifie Le jeu des facultĂ©s de l’idĂ©alisme kantien comme une illusion Il s’interroge sur la prĂ©tention de l’art Ă  dire la vĂ©ritĂ©. Sur ce pont, il rĂ©cuse aussi bien Rimbaud que Proust ou Michaux, Bergson que Heidegger. L’art re-prĂ©sente » la rĂ©alitĂ©, la prĂ©sente d’une maniĂšre nouvelle, subjective. Par le biais du style, il reprĂ©sente une rĂ©alitĂ© voilĂ©e par un sens vĂ©cu. Le rapport au rĂ©el tient Ă  l’interprĂ©tation, comme nous l’avons vu avec Nietzsche. L’art ne peut donc pas prĂ©tendre Ă  la connaissance. Toutefois, on peut parler d’une vĂ©ritĂ© vĂ©cue, valeur considĂ©rable seul l’art peut nous la restituer dans toute sa prĂ©cision et tout son poids irrĂ©ductible de rĂ©alitĂ© Ă©prouvĂ©e subjectivement
 » p. 109.3 Reste la question fondamentale de la beautĂ©. Elle se saisit dans le plaisir esthĂ©tique. Il faut alors distinguer entre art et simple expression. Certes la beautĂ© ne se rĂ©duit pas Ă  l’art classique ; elle s’inscrit dans une variabilitĂ© historique. Pourtant, elle comporte un indice de discrimination, une hiĂ©rarchie nĂ©cessaire entre la valeur des Ɠuvres. On ne peut se contenter comme dans l’art contemporain de dĂ©finir l’art comme ce qui dĂ©range ou simplement fait voir le monde d’une autre maniĂšre. La beautĂ© du style apparaĂźt comme un critĂšre indĂ©passable. Il s’éprouve dans le plaisir esthĂ©tique. Il nous exhausse au dessus de notre individualitĂ© ; il nous fait nous dĂ©passer. Certes, le plaisir esthĂ©tique attachĂ© Ă  la forme de l’Ɠuvre nous introduit Ă  une illusion, rapportĂ© Ă  l’objectivation. Cependant, cette rĂ©alitĂ© erronĂ©e apparaĂźt comment nĂ©cessitĂ© pour vivre. En derniĂšre analyse, la beautĂ© apparaĂźt dans son ambiguĂŻtĂ©, semi-opaque, dans une clartĂ© obscure. D’une part, l’émotion esthĂ©tique apparaĂźt enracinĂ©e dans un ensemble bio-psycho-social que les sciences peuvent Ă©clairer. Mais, d’autre part, la beautĂ© s’impose comme une propriĂ©tĂ© accessible Ă  tous et pourtant irrĂ©mĂ©diablement mystĂ©rieuse. Elle comporte le mystĂšre d’une illusion nĂ©cessaire. Quand bien mĂȘme la beautĂ© dĂ©tiendrait une part mystĂ©rieuse en ultime ressort qu’il faudrait prĂ©server, un rationaliste ne saurait tirer un point final en concluant sur la seule figure du mystĂšre. Pour nous en convaincre, Yvon Quiniou fait suivre l’Art et la vie, d’un rĂ©cit intitulĂ© De la Mort Ă  la beautĂ©. Avec lui, on assiste Ă  une transformation. On apprend comment la beautĂ© concrĂšte agit. Si l’on ne connaĂźt pas totalement la cause, on peut indĂ©niablement en Ă©prouver l’ rĂ©cit conte un voyage en Italie. AprĂšs la dispersion des cendres d’un proche Ă  Grenoble, Quiniou prend le chemin de la Toscane. Au fil des jours, la beautĂ© vĂ©cue le sauve de l’idĂ©e de mort. À Sienne, la façade de la cathĂ©drale provoque une extase. La forme gĂ©omĂ©trique de l’édifice, les dessins rĂ©guliers, le dallage de marbre blanc le saisissent soudain. Ils provoquent une rĂ©action physiologique, tel un coup de poing. Ils le rendent stupĂ©fait. Pourtant, en entrant dans ce Duomo, des obstacles l’empĂȘchent d’apprĂ©cier les peintures au contenu religieux. Il rĂ©prouve l’omniprĂ©sence du spectacle de la douleur christique. Il la qualifie d’esthĂ©tique de la cruautĂ© et rappelle sa position dans la relation entre le Bien et le Beau. La morale l’emporte sur l’esthĂ©tique. De plus, il insupporte le didactisme de l’art religieux. La critique nĂ©gative du didactisme s’étend d’ailleurs Ă  l’art dit conceptuel » une Ɠuvre thĂ©orique convient mieux que l’art Ă  la transmission d’un message question ne se pose pas avec l’architecture, en particulier celle de la Piazza del Campo, longue, en creux et en ovale, s’offrant comme un immense coquillage une harmonie avec le monde sensible, d’oĂč la pensĂ©e de la mort Ă©tait non seulement absente mais exclue, rendue de toute façon impossible
 » p. 141. Yvon Quiniou vit alors l’intemporalitĂ© de la contemplation et un sentiment de bonheur. Il ajoute que cette beautĂ© suspendant le temps, nous faisait croire pendant quelques instants Ă  sa disparition. La religion, avec son horizon de mort, avait une fois de plus disparu et la vie, avec son illusion de durĂ©e indĂ©finie gĂ©nĂ©rĂ©e par le beau nous Ă©tait restituĂ©e » p. 143.Dans les derniĂšres pages du rĂ©cit, tout ce qui a Ă©tĂ© exposĂ© dans L’Art et la vie, se retrouve dans la catĂ©gorie cette fois de la beautĂ© personnellement vĂ©cue. Je retiendrai les concordances implicites avec Kant, Nietzsche et de la contemplation de la façade du Duomo de Sienne, l’extase se vit sans que je sache d’oĂč cela me vient » p. 128. À cet Ă©gard, Kant aurait Ă©noncĂ© une nĂ©cessitĂ© sans concept. De mĂȘme, quand on lit que l’art est une expĂ©rience de la forme belle parce qu’il objective notre subjectivitĂ© » p. 151. Dans le quatriĂšme moment de son Analytique du beau », Kant envisage cette nĂ©cessitĂ© sans objectivitĂ© ailleurs, Nietzsche n’aurait pas dĂ©savouĂ© une intemporalitĂ© Ă©manant de l’art et relevant de l’illusion. Quiniou en effet Ă©crit Mais l’illusion n’est pas une simple erreur de l’esprit que la rĂ©flexion pourrait dissiper elle correspond Ă  une Ă©preuve vĂ©cue sans conteste par la conscience et elle y trouve un poids de rĂ©alitĂ© subjective, sinon de “vĂ©ritĂ© vĂ©cue“, proprement irrĂ©cusable, irrĂ©ductible et inĂ©liminable
tout le temps qu’elle dure ! Oui, face au beau, je suis immortel
 » p. 149.Et Freud alors ? Dans un musĂ©e de Sienne, Quiniou dĂ©couvre le portrait d’une femme tenant de la main droite un verre
alors que son sein gauche Ă©tait dĂ©nudĂ© et laissait voir sa pointe. Quel bonheur de retrouver ainsi la beautĂ© sensible du monde et de la chair, d’ĂȘtre en prĂ©sence d’un art qui instaurait un lien inter-humain entre moi et le sujet de la reprĂ©sentation
" p. 137-138. Sigmund Freud aurait sans doute analysĂ© ce plaisir esthĂ©tique comme une libĂ©ration des pulsions et des affects, grĂące Ă  la belle forme, la beautĂ© du style de l’artiste dans la toile. Cela dĂ©finit, rappelons-le, un plaisir esthĂ©tique mĂȘlĂ©, impur » dans le vocabulaire consĂ©quence, dans le rĂ©cit complĂ©tant la rĂ©flexion sur L’Art et la vie, Yvon Quiniou montre comment il vit Ă©motionnellement ce qu’il a conçu intellectuellement. Plus gĂ©nĂ©ralement, dans cet ouvrage, il rĂ©ussit un tour de force. Il parvient Ă  s’approprier des pensĂ©es largement opposĂ©es, Kant d’une part, Nietzsche et Freud d’autre part, sans contradiction. Il se nourrit de ces grandes pensĂ©es pour forger la sienne propre. Il ne se contente donc pas du statut de savant ; il s’affirme philosophe et esthĂšte. Jean-Philippe CatonnĂ©, qui a enseignĂ© longtempsla philosophie de l'esthĂ©tique Ă  la Sorbonne. Ce compte-rendu est Ă  paraĂźtre dans Cahiers rationalistes, dont le directeur est Alain Billecoq, ancien inspecteur de philosophie. Le film Before I Fall est une adaptation du roman Ă  succĂšs du mĂȘme nom de Lauren Oliver paru en 2010. AprĂšs le franc succĂšs du roman, l’adaptation cinĂ©ma s’est vite mise en oeuvre pour un fin de production en 2016. Alors que le roman a lui-mĂȘme soulevĂ© de nombreuses questions, notamment sur la fin du livre, qu’en est-il du film ? Peut-on espĂ©rer autant de questionnements ? Qu’arrive-t-il donc Ă  Sam, cette jeune fille a qui la vie rĂ©ussi Ă  tous les niveaux ? Serait-ce le karma dont est victime Sam, Ă  force d’ĂȘtre une sale bitch ? Nous dĂ©voilons dans cet article tous les ressorts de l’histoire, donc ne lisez pas si vous n’avez ni vu le film ni lu le livre ! A priori, ces explications valent aussi, en grande partie, pour le livre 😉 Synopsis Une Ă©lĂšve de Terminale se rend compte qu’elle est peut-ĂȘtre en train de revivre sans cesse le dernier jour de sa vie jusqu’à ce qu’elle fasse les choses bien. Ok, la distribution française ne s’est pas trop prise la tĂȘte sur le synopsis
 Cependant, vous avez dĂ©jĂ  devinĂ© qu’il s’agit encore d’une inspiration du fameux Un jour sans fin, de Harold Ramis. La pauvre Sam Kingston est bloquĂ©e dans un loop, un boucle, soit une journĂ©e qui semble se rĂ©pĂ©ter Ă  tout jamais ! Cela dit, nous sommes trĂšs loin du film de Science Fiction. Il n’existe pas dans Before I Fall de tentatives d’explications scientifiques telles que dans ARQ ou Edge of Tomorrow. Non, Before I Fall est avant tout un teen-movie qui joue sur les Ă©motions et s’en tient Ă  une mĂ©thode plutĂŽt rĂ©pandue dans le cinĂ©ma Fantastique la situation “est”, il faut faire avec. Suite Ă  une journĂ©e sommes toutes assez normale, Samantha se rend Ă  un fĂȘte de LycĂ©e dans la maison de son ami Kent. La fĂȘte dĂ©gĂ©nĂšre quelque peu lorsque le groupe de fille s’acharne sur Juliet, une marginale moquĂ©e par tous. SecouĂ©es par cette altercation, les quatre copines dĂ©cident de rentrer chez elles. Sur la route, il pleut. Un vrai temps de fĂ©vrier ! Puis Ă  00h39 1239 en version temporelle US, la voiture Ă  un terrible accident. Nous ne l’apprenons que bien plus tard mais Lindsay percute Juliet de plein fouet, la tuant sur le coup. La premiĂšre boucle dĂ©marre ainsi, suite Ă  l’accident. Samantha se rĂ©veille assez perturbĂ©e et pense avoir rĂȘvĂ©. Malheureusement, sa vie bascule lorsqu’elle se rend compte qu’il ne s’agit pas d’une simple impression de DĂ©jĂ -Vu. Le cauchemar se rĂ©pĂšte Ă  la mĂȘme heure, dans les mĂȘmes conditions le jour 2. De nouveau, les filles menĂ©es par Lindsay ont un accident qui implique de percuter quelqu’un ou quelque chose. Il s’agit forcĂ©ment encore de Juliet. Et cela se produit effectivement Ă  la mĂȘme heure ! Le troisiĂšme jour, Samantha fait tout pour Ă©viter de se rendre Ă  la soirĂ©e et donc d’avoir un accident. Le groupe de filles se rĂ©unit en mode soirĂ©e-pyjama afin de soutenir Samantha qui semble ne pas aller trĂšs bien. Encore une fois, malheureusement, cela n’évite pas la mort de Juliet ! Personne ne s’étend sur les raisons de son suicide mais l’information passe d’un tĂ©lĂ©phone Ă  un autre Ă  05h01 du matin ! Juliet s’est-elle rendue Ă  la soirĂ©e tout de mĂȘme ? A-t-elle subit les affronts des autres membres du LycĂ©e ? Personne ne le sait. Et de toute maniĂšre, il est trop tard puisque Samantha se rĂ©veille de nouveau chez elle, dans son lit !!! La boucle temporelle se reproduit donc tous les jours, quelque soit les actions de Samantha. Que cette derniĂšre reste passive ou non ne semble pas changer la donne. L’Effet Papillon La rĂ©fĂ©rence au film de 2004 avec Ashton Kutcher est plus que flagrante. Les filles discutent mĂȘme de l’éventualitĂ© qu’une action mĂȘme insignifiante puisse avoir de grandes rĂ©percussions. Finalement, la rĂ©fĂ©rence est indirectement utilisĂ©e puisque tout dans le film indique que les actions de quiconque ont des rĂ©percussions immĂ©diates, voire plus tardives, mais marquantes ! Combien de journĂ©es revit Samantha ? En effectuant un compte rapide sur la base du montage du film, on se rend compte que Samantha dĂ©passe largement les 15 ou 20 jours de boucle. Elle perd elle-mĂȘme toute notion du temps qui passe. Il est raisonnable d’extrapoler sur un bon mois de boucles temporelles avant que Samantha ne change radicalement de stratĂ©gie ! Quelle est l’origine de la boucle ? C’est clairement la mort de Juliet qui est le dĂ©clencheur de la boucle temporelle. Car mĂȘme lorsque le groupe de jeunes filles ne percute pas Juliet sur la route, la journĂ©e recommence. Rien ne permet d’affirmer totalement le pourquoi du comment, mais cela ressemble grandement Ă  un coup du Karma. MĂȘme si Lindsay, Samantha et les deux autres filles ne sont pas les seules Ă  se moquer de Juliet, elles n’en restent pas moins le fer de lance. Leur popularitĂ© grandissante au LycĂ©e les positionnent en leader d’opinion. Il serait donc “juste” que le Karma opĂšre uniquement sur l’une d’elles. On peut aussi imaginer que Samantha meurt elle aussi dans le tout premier accident, mais que la “vie” lui donne une autre chance pour mourir plus dignement ! Explication de la fin du film Juliet & Samantha Car Ă  la fin du film Before I Fall, Samantha change radicalement de position. Elle dĂ©cide de faire de cette journĂ©e la meilleur qu’il soit. Lors de la soirĂ©e arrosĂ©e, elle confronte seule Juliet et tente de lui faire entendre raison. Sauf que les annĂ©es de moqueries ne peuvent se soigner en quelques minutes ! La course dans la forĂȘt se solde donc tragiquement. Samantha sauve Juliet de la voiture sous laquelle elle avait dĂ©cidĂ© de se jeter. Samantha se sacrifie donc pour que Juliet vive. Dans un grand clichĂ© scĂ©naristique, Samantha voit sa vie dĂ©filer devant ses yeux, notamment ses meilleurs moments, ceux lors desquels elle a ƓuvrĂ© Ă  faire le bien. Est-ce que Sam Kingston meurt vraiment Ă  la fin de Before I Fall ? La question peut se poser pour deux bonnes raisons 1. Samantha est “spectatrice” de sa propre mort. 2. Elle est aussi la narratrice de l’histoire. Oui, Samantha est bien morte sur le coup, percutĂ©e par la voiture. Juliet semble aussi bien “constater le dĂ©cĂšs”
 Pourquoi on la voit aprĂšs coup, qui regarde la scĂšne de loin ? Car elle revoit ses meilleurs moments et donc voit son bel acte final, comme s’il dĂ©roulait devant ses yeux. Avez-vous d’autres thĂ©ories ? Il est juste moche. Chroniqueur irrĂ©gulier, ses critiques dĂ©pendent fortement de son humeur. DĂ©couvrez l’explication de la fin de Nos Coeurs Meurtris sur Netflix ! Spoilers !Nos Coeurs Meurtris est disponible sur Netflix ! Si vous souhaitez connaitre l’explication de la fin de Nos Coeurs Meurtris, lisez la suite ! Le nouveau film original Netflix est basĂ© sur le roman du mĂȘme nom de Tess Wakefield et raconte une histoire d’amour inoubliable entre une musicienne en herbe et un marine amĂ©ricain perturbĂ©. Pour vous procurer le livre, cliquez vous ĂȘtes un fan de Nicholas Sparks et de Jojo Moyes, Nos Coeurs Meurtris est le film qu’il vous faut. Ce drame romantique vous entraĂźnera dans un voyage Ă©motionnel. Pour savoir si les acteurs de Nos Coeurs Meurtris sont ensemble dans la vraie vie, lisez un moment donnĂ©, vous riez, puis vous pleurez. Pourtant, vous ne pouvez pas vous empĂȘcher d’aller jusqu’au bout du film pour voir comment tout se termine pour les personnages principaux. Mais que se passe-t-il Ă  la fin de Nos Coeurs Meurtris ? Cassie et Luke finiront-ils ensemble ? On vous dit tout !À la fin de Nos Coeurs Meurtris, Luke sacrifie toute sa carriĂšre pour garder Cassie sur la voie du succĂšs. Elle avait commencĂ© Ă  obtenir des contrats qui faisaient vraiment avancer sa carriĂšre. Aller en prison Ă  ce moment-lĂ  dĂ©truirait tout ce pour quoi elle a travaillĂ© toutes ces annĂ©es et il ne veut pas que cela arrive. Pour savoir oĂč a Ă©tĂ© filmĂ© le film, lisez de l’audience, il prend toute la responsabilitĂ© sur lui pour Ă©viter Ă  Cassie d’ĂȘtre jugĂ©e au civil. Pour cela, il est condamnĂ© Ă  six mois, Ă  la suite desquels il sera libĂ©rĂ© pour mauvaise conduite. Pendant qu’il se prĂ©pare Ă  aller en prison, Cassie se produit au Hollywood Bowl. Pour savoir si une suite verra le jour, c’est chantant la chanson qu’elle a Ă©crite pour Luke, elle se rend compte que malgrĂ© tout ce qui s’est passĂ©, elle est amoureuse de lui. AprĂšs la reprĂ©sentation, elle se prĂ©cipite pour retrouver Luke avant qu’il ne parte pour les six prochains mois. Pour savoir si il est inspirĂ© d’une histoire vraie, lisez le rattrape juste Ă  temps et lui dĂ©clare son amour. Tous deux acceptent de ne pas divorcer, malgrĂ© ce qu’ils avaient initialement prĂ©vu. Ils se rendent compte que tout en jouant les rĂŽles de mari et de femme, ils ont dĂ©veloppĂ© de vĂ©ritables sentiments l’un pour l’autre. Pour retrouver toutes les musiques, c’est ici. MalgrĂ© leurs nombreuses diffĂ©rences de pensĂ©es et d’idĂ©ologies, ils ont trouvĂ© un terrain d’entente oĂč ils se sont tournĂ©s l’un vers l’autre pour obtenir du soutien et de l’attention, et ils ne vont pas jeter tout cela. Ainsi, lorsque Luke revient Ă  la maison, ils commencent leur vie de couple au sens propre. Alors que le gĂ©nĂ©rique de fin commence Ă  dĂ©filer, nous voyons Cassie et Luke, ainsi que leur chien, vivre leur vie heureuse.

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